Match All Mountain à moins de 4000€ – Haibike AllMtn 6.0 vs Specialized Levo FSR

Après un automne de lancement, le site VTTAE.fr franchit un nouveau pallier. Le temps pour la Rédaction de mettre la main sur des vélos tant convoités, et voici qu’arrivent les conclusions des premiers essais !

Sous forme de match, dans un premier temps. Pour couvrir de manière exhaustive le marché électrique d’une part. Pour cerner plus aisément les produits, au jeu du comparatif direct, ensuite.

Ce premier duel oppose donc deux visions fortes de la pratique VTTAE. Entre ostentation et sobriété. Émancipation et fidélité. Abondance et simplicité. Duel à couteaux tirés : Haibike SDURO AllMtn 6.0 vs Specialized Turbo Levo FSR CE 6Fattie !

 


Temps de lecture estimé : 15 minutes


 

 

La cible

Ce premier match VTTAE.fr se place nécessairement au carrefour des tendances. Entre randonnée paisible et action endiablée. Sur cette pratique All Mountain à laquelle on prête la plus grande polyvalence. Couvrir de la distance et se dépenser, pour peu qu’une bonne part de sentiers ludiques et joueurs fassent partie du programme.

Côté prix, le marché semble s’organiser d’une certaine manière. Pour les modèles tout-suspendus qui nous intéressent ici, la barre des 4000€ est un repère. Le seuil autour duquel certaines gammes débutent tout juste. La barre où d’autres proposent enfin la plupart des standards et équipements que l’on puisse attendre de telles montures.

 

 

Les protagonistes

Haibike SDURO AllMtn 6.0 vs Specialized Turbo Levo FSR CE 6Fattie. Un duel entre deux marques fortes du marché VTT à assistance électrique. L’une parce qu’elle a su se positionner très tôt sur ce nouveau segment. L’autre parce qu’elle a su se positionner plus tôt encore : sur la pratique du VTT à ses grands débuts, tout simplement.

 

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Haibike

SDURO AllMtn 6.0

[cbtabs][cbtab title=”Prix”]3699 euros[/cbtab][cbtab title=”Poids”]23,720 kg (vérifié, sans pédales, taille L, pneus avec Chambres à air)[/cbtab][cbtab title=”Fiche”]Sur www.haibike.com[/cbtab][/cbtabs]

Lorsque la tendance des VTTAE a émergé, la marque Haibike a pris très au sérieux le phénomène. Au point d’avoir une des gammes les plus complètes du marché. Près d’une trentaine de modèles, couvrant toutes les pratiques VTT. Le double, si l’on compte que la plupart sont déclinés en deux motorisations : XDURO équipés Bosch, SDURO équipés Yamaha.

Ici, c’est la version SDuro (Yamaha) du AllMtn qui nous intéresse. Le cadre en aluminium hydroformé, âme du vélo, mise sur un principe éprouvé par la marque. Une suspension avec un beau débattement pour la catégorie (150mm), et une cinématique à point de pivot virtuel qui donne tout son caractère au vélo.

Le niveau de gamme 6.0 relève le défi pour se placer sous la barre des 4000€, et de quelle manière ! Même 300€ sous la cible, le montage est full option. À chaque poste, un composant dans la tendance du moment. Jugeons plutôt…

 

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Specialized

Turbo Levo FSR CE 6Fattie

[cbtabs][cbtab title=”Prix”]3999 euros[/cbtab][cbtab title=”Poids”]22,800 kg (vérifié, sans pédales, taille L, un pneu en chambre, l’autre tubeless)[/cbtab][cbtab title=”Fiche”]Sur www.specialized.com[/cbtab][/cbtabs]

De son côté, Specialized n’est pas en reste. La marque a observé les débuts du VTTAE avant de se lancer. Puis, elle a fait partie des premières majors à s’exprimer. De quelle manière ! Ce Turbo Levo FSR s’inspire toujours du cadre présenté dès les débuts des Californiens en la matière. Et pour cause ! Il a été l’un des tous premiers à se pencher sur le principe d’intégration, autour d’une motorisation Brose largement customisée au goût de la marque…

Un principe fort. Une discrétion que l’on retrouve sur l’ensemble de la gamme Turbo Levo FSR, dont le modèle à l’essai ici est le plus accessible financièrement. Un peu comme le premier prix d’une gamme de voitures sportives. Toutes les options n’y sont pas, mais l’essentiel, l’âme de la marque, doit s’y trouver…

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Le déroulement de l’essai

En tout et pour tout, une dizaine de séances d’essai, constituant près de 13h15 de roulage effectif et 190km parcourus sont à l’origine de ce match. Plusieurs occasions de rouler seul, sur chaque vélo et sur un même parcours, pour en déterminer les réglages et s’immerger dans l’expérience.

Puis surtout, plusieurs sorties pour rouler à plusieurs, en échangeant les vélos en cours de route. Différents profils ont donc l’occasion d’essayer les protagonistes. Habitués, ou non, à la pratique du VTTAE. Habitués, ou non, à la pratique du VTT tout court.

Intéressant de saisir ainsi quels vélos ont la préférence de qui, et pourquoi. Notamment lorsque l’on s’intéresse aux critères plus précis de ce match : équipements, ergonomie, motorisation, pédalage, pilotage, autonomie et la gestion de l’énergie…

 

 

Ergonomie

Premières impressions à l’usage : l’ergonomie. La position offerte par chacun. Les deux modèles à l’essai sont des tailles L, prévues pour s’accorder avec les gabarits au dessus de 1m80. Pourtant, les deux prestations ne sont pas identiques.

Le Haibike SDURO AllMtn 6.0 fait usage d’un triangle avant court (419mm de reach) et d’une potence longue (80mm).  À l’usage, le vélo parait court et haut. Avec 83cm de hauteur de cadre, il faut effectivement de grandes jambes pour mettre pied à terre sans être assis sur le tube supérieur. Le cintre “étriqué” (740mm) et très cintré complète le tableau d’un vélo étroit et haut perché.

De son côté, le Specialized est fidèle à la réputation de la marque en la matière. Tout tombe sous le sens. Le guidon n’est pas beaucoup large (+10mm). Mais moins cintré, il offre plus d’aisance et de liberté aux poignets. Surtout, le boitier de pédalier bas (-21mm), le triangle avant plus long (+15mm) et la hauteur globale plus faible (-6cn au tube supérieur) proposent un vélo bien plus racé.

 

 

Équipements

Les quelques tours de roues qui suivent permettent de passer en revue les équipements, et leurs prestations. Deux visions s’opposent.

Le Haibike SDURO AllMtn 6.0 en fait beaucoup. Il n’y à qu’à voir le poste de pilotage fourni. La prestation de l’équipement est à l’image. Chaque élément participe, parfois trop ! Tige de selle télescopique, double plateaux, assistance, freinage, rapports de vitesse. Il faut être méthodique, appliqué et ordonné pour tirer parti de tout.

Surtout, chaque composant demande sa petite attention. Rien de bien méchant, juste ce qu’il faut pour s’assurer qu’un détail ne vienne pas, à la longue, gâcher les sorties.

À contrario, le Specialized Turbo Levo FSR CE 6Fattie respect à la lettre un des crédos de la marque : less is more ! Aucune fioriture. Pas d’équipement parasite. L’essentiel est là, et joue son rôle. Rien ne doit, rien ne vient, perturber la pratique. Une commande de vitesse, les freins, et basta.

Typiquement le genre de vélo que l’on oublierait presque de recharger entre deux sorties, tant le reste de son entretien est courant et sans complication.

 

 

 

Autonomie & gestion

Passons aux choses sérieuses. À commencer par la méthode de gestion de l’assistance électrique, et l’autonomie qui en découle. Le parallèle avec l’univers automobile a du sens. Entre commande manuelle et automatique, deux mondes s’opposent.

Le Haibike SDURO AllMtn 6.0 offre ce que la plupart des VTTAE actuels propose : une commande au guidon qui permet de choisir arbitrairement entre 3 niveaux d’assistance. Un écran LCD au guidon pour visionner les informations en temps réel. À nous donc, d’ajuster la consommation en fonction du terrain, de la forme, et de nos propres prétentions. Dans tous les cas, le pilote garde la main mise sur sa manière de consommer les 500Wh d’autonomie de la batterie. Jusqu’en mode marche, où une commande au guidon permet d’assister si l’on en vient à mettre le pied à terre.

“Renseigner son objectif et ne plus se soucier de rien !”

Le Specialized Turbo Levo FSR CE 6Fattie se veut plus sophistiqué et plus simple à la fois. Mode marche absent et pas de commande au guidon d’origine. Une commande sans fil, développée avec Garmin, est disponible en option, à 79,90€. Sinon, seuls les boutons et diodes de la batterie en guise de témoin et commande.

L’expérience prend réellement son sens lorsque l’on utilise l’application Mission Control pour smartphone ou sur Garmin. Elle permet, à tout moment, de prendre connaissance d’une multitude d’information au sujet du vélo, de la batterie, du moteur et du parcours. Surtout, on peut renseigner la distance ou la durée que l’on veut parcourir. Elle ajuste elle même le niveau d’assistance. Les commandes et écrans sont alors superflus. On ne soucie plus de rien, si ce n’est de rouler…

À ce petit jeu, il est alors possible de tirer parti des 460Wh de la batterie du Specialized aux mêmes allures, et sur les mêmes distances que le Haibike. Aucun écart notable n’est à déplorer.

 

 

Motorisation

La motorisation a une part prépondérante dans le comportement des VTTAE actuels. Et pour cause, les nouveaux horizons qu’offre l’assistance comptent sur ses capacités particulières.

En la matière, le Haibike SDURO AllMtn 6.0 offre une prestation de premier ordre. Puissance et réactivité sont au rendez-vous moteur Yamaha. La sonorité de l’assistance se veut claire et audible quelles que soient les situations. La réponse de l’assistance se fait dans l’instant, et permet de palier à la plupart des imprévus. Assistance à fond, les coups de boutoir sont jouissifs. L’impression de puissance est bien présente. On se prend vite au jeu d’en tirer parti pour s’amuser.

La motorisation Brose du Specialized Turbo Levo FSR CE 6 Fattie est plus souple et lisse. La sonorité est plus sourde et grave. Le couple à bas régime semble un peu plus important, au point que l’on puisse davantage exploiter ce régime moteur. Sous les coups de pédale plus important, l’assistance réagit progressivement. La puissance semble plus maîtrisée et s’effacer à l’usage. La prestation semble plus discrète, comme pour offrir des sensations plus proches de ce que l’on connait en vélo traditionnel.

 

 

En prise…

Ces deux motorisations impliquent donc deux manières de pédalier, franchir, grimper…

Il suffit vraiment de laisser tourner les jambes et laisser filer le Haibike SDuro AllMtn 6.0. Sa puissance et sa stabilité font le reste. Un coup de pédale pour solliciter la réactivité du moteur et le moindre obstacle est franchi. Même jusqu’au dernier moment, face à l’imprévu. Lancé et relancé, il passe sans sourciller pour peu que l’on saisisse bien le cintre un peu étroit.

Sur le Specialized Turbo Levo FSR CE 6 Fattie, l’assistance a tendance à couper, et repartir avec un petit temps de décalage lorsque l’on arrête un temps de pédaler. Suffisamment pour en tenir compte dans le pilotage. Plus que jamais, il ne faut pas arrêter de pédaler. Profiter des bons appuis sur la selle pour tourner les jambes. Ou bien, puisque l’assistance perdure un léger instant, reprendre le pédalage avant qu’elle n’ait coupé.

 

 

Agilité…

Le reste du temps, lorsque la pente et/ou l’élan permettent de se laisser aller, les deux protagonistes offrent une fois de plus une prestation différente et marquée.

Stable et tranquille, le Haibike SDURO AllMtn 6.0 doit être lancé, et le rester. Son débattement, son assiette constante et sa fourche (RockShox Yari) imposante en sont les raisons. Les lignes droites défoncées où il sollicite peu le pilote constituent son terrain de prédilection. Il fait la majeur partie du travail, et laisse se concentrer sur les plus gros gestes, si l’on souhaite les entreprendre. C’est plus délicat lorsqu’il faut tricoter entre les arbres ou effectuer une série d’impulsions. Un peu pataud, réduire l’allure, arrondir les trajectoires et anticiper sont les clés.

De son côté, le Specialized Turbo Levo FSR CE 6 Fattie est plus agile. Il incite bien plus à la débauche technique. En un sens, c’est celui des deux qui se rapproche le plus de ce que l’on peut connaitre d’une pratique VTT traditionnelle. La suspension arrière plonge un peu plus dans le débattement et la fourche (RockShox Revelation) plus fine offrent ce qu’il faut de rebond pour rendre le vélo agile. Tirer un bunny-up ou virer autour d’un arbre se fait facilement pour un VTTAE. Ceux qui maîtrisent ces rudiments du pilotage et tiennent à les exploiter encore en VTTAE sont servis.

 

 

Un match, deux tempéraments

On touche alors clairement à la clé de voute de ce duel Haibike SDURO AllMtn 6.0 vs Specialized Turbo Levo FSR CE 6Fattie. Dispose-t-on d’un passé et d’un bagage à VTT ? Quel est le bagage technique que l’on souhaite mettre à profit ? Quelle place souhaite-on que le vélo occupe dans la pratique ? Quelle part souhaite-on que l’assistance prenne dans la prestation ?

Autant de questions personnelles auxquelles chaque paragraphe de ce match apporte une réponse. Chacun d’entre nous doit pouvoir peser et sous peser pour se forger une opinion…

Reste un coup de coeur pour ceux impliqués dans cet essai. Pour la plupart, de part l’expérience à VTT, le plaisir pris à son guidon, la simplicité d’entretien/d’usage… Mais aussi convaincu qu’il peut pousser tout le monde à prendre de bonnes habitudes, le Specialized Turbo Levo FSR CE 6Fattie sort vainqueur.

Et vous ? Pour lequel penchez-vous ?

 

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“Comme le premier modèle d’une grande marque de voiture sportive, le Specialized Turbo Levo FSR CE 6Fattie n’a pas toutes les options, mais déjà l’âme qui va bien. Reste à investir, ou négocier, les surplus, au besoin. L’assistance enjolive l’expérience, sans la pervertir. Il cherche clairement à rester fidèle à l’expérience VTT traditionnelle. Pour ceux qui viennent de cette pratique, qui ne veulent pas gaspiller un bagage précieux et qui sait, continuer à le développer à bon escient…”

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“Le Haibike SDURO AllMtn 6.0 attire : Full option ! Comme la version sportive d’une voiture classique. Il est rassurant, peu exigeant ou regardant. Il dispose des équipements et traits de caractères qui font sentir, dès les premiers instants, que tout est fait pour tirer parti de l’assistance. Ceux qui veulent découvrir et sentir son effet grisant de l’assistance y trouveront leur compte.”

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Rédacteur
  1. Bonjour à tous, je me permet une petite réaction: j’ai eu l’occasion de rouler le spé, puis plusieurs autres modèles de vae dans la même gamme. Le spé est le seul avec lequel j.ai eu l’impression de casser la transmission en changeant de rapport. Le seul qui continue à partir alors que j’arrête de pédaler, le seul avec lequel j’ai galéré pour connaitre le niveau d’assistance. Certes, avec la commande déportée(+80e€), c’est plus commode. Quand à utiliser son phone pour gérer le vélo… je dois être déjà trop vieux pour apprécier de passer 10min sur mon téléphone avant de rouler. J’ai trouvé le spé pataud, lourd de l’avant, par comparaison, un trec powerfly lt est une merveille de légèreté. Le test parking sans moteur est sans appel, l’avant du spé est lourd. Je m’étonne que l’absence de tige de selle télescopique soit aujourd’hui considérée comme un avantage. Le haibike a pleins de défauts: tige de selle télésco, vitesses, frein! C’est une blague ou quoi? ok, il y a le shiffter des plateaux, et l’écran de contrôle, mais dès lors qu’on en met un certes sans fil sur le spé et une tds….. Ok pour le cintre, mais ça vaut 30 balles. En clair, contrôleur buetooth + tige de selle spé, on rajoute 400€.
    Cela ne vaut-il pas la peine de le signaler?

    1. Merci pour ces précisions. On conclue donc qu’à la question “Pour lequel penchez-vous ?” le Haibike l’emporte. Nous n’avons pas essayé le Trek Powerfly, mais pour le coup, des deux protagonistes, c’est le Specialized qui s’en tire le mieux lorsqu’il faut tirer sur le cintre. La transmission est effectivement tendue, mais d’autres essais menés en parallèles nous ont poussé à relativiser cet aspect.
      Pour le reste, nous respectons le point de vue et les préférences évoqués. En l’occurence, disposer d’un maximum de contrôle et de commande au guidon, y compris l’assistance. Pour notre part, nos expérience nous poussent à préférer la simplification. Nous menons actuellement un essai comparatif des solutions avancées de gestion type Bosch Nyon et Specialized Mission Control. L’expérience qu’ils proposent vont dans le sens d’une simplification qui a du sens. Et nous restons persuadé qu’il y a encore beaucoup de belles choses à développer en ce sens pour rendre l’expérience VTTAE plus simple et dédiée vers l’essentiel : l’effort, le pilotage, la contemplation face à la gestion, les réglages et autres distractions.
      Une remarque enfin : d’autres tiges de selle moins cher existent. la XLC du Haibike elle même ne vaut pas le prix évoqué. Il est donc possible d’équiper le Specialized pour moins que les 400€ évoqués.

  2. bonsoir
    j’aimerais savoir où vous achetez votre turbo levo parce que à ce prix je ne le trouve dans aucun magasins.
    en revanche à 4000€ la oui c’est bien le prix de départ dès turbo levo.

    sportivement

  3. Merci pour ce comparatif, attention toutefois la fiche du Levo FSR pointe sur le site de YT Industries . Quelques fautes d’orthographe aussi, un article vite posté et pas trop relu 😉

    1. Premier match VTTAE.fr, en préparation depuis un moment. Quelques réglages encore à faire. Article trop relu plutôt 😯 😉

  4. Merci Antoine pour ta réactivité. Rectification faite du tarif, on est désormais à 4400 pour le spé, et 3700 pour le haibike. Ça commence à se voir… La fourche, que je n’ai pas citée car le modèle essayé avait une pike, est à ce prix une révélation. Pas dans sa rigidité! J’avoue, je suis lourd et enduriste engagé, alors la yari me semble préférable. De manière générale sur un vttae d’ailleurs. Tu n’as rien dit au sujet du shiffting. Ras pour toi?
    Merci

    1. Bari (équivalent Pike en terme de rigidité) vs Révélation évoqué dans l’essai. Oui, la Révélation en Boost s’en sort bien, mieux que ce que l’on peut imaginer sur le papier. J’en ai été le premier surpris. Écart de prix si l’on tient effectivement à être à équipement équivalent, quoi que la valeur de la tige de selle reste à préciser.

  5. Antoine, je m’aperçois après coup que tu évoques rapidement le shiffting dans ta réponse. Personnellement, j’arrête de pédaler avant de changer de rapport, pas simple en prise en côte. Des grands pignons pliés hantent certains forums…

  6. Je suis d’accord avec Rollo Tomasi. Cet essai est très étrange dans son ton et sa structure. On comprend trop vite que l’on est en présence de “fashion victime” plus que de réels essayeurs, rien sur un pilotage engagé en descente par exemple. Ensuite oser dire qu’un guidon de 740 est trop étroit a cause du cintrage du guidon, alors que c’est juste une question de goût et de morphologie et puis comme l’a très bien dit Nicolas Vouilloz, “si on veut s’amuser sur un VTTAE il faut prendre une taille en dessous” et vous vous choisissez la taille L ?!?!!! On se demande d’où vous sortez. J’attend les prochains essais avec impatience. Pour ma part je n’ai que 250 km en VTTAE (Moustache Race) et cent fois plus en VTT. Donc j’attendais un peu plus de cet essai qui était une excellente idée au départ. A bientôt.

    1. Conclusions hâtives et ton condescendant. Nous sommes pourtant disposé à apporter les précisions nécessaires sur simple demande :

      > 10 personnes ont pris part à cet essai. Parmis elle, plusieurs pilotes Enduro de niveau national, dont deux récents champions de France junior. L’occasion de faire la part des choses, notamment que ces vélos se destinent à une pratique All Mountain et non Enduro. D’où l’absence de détails supplémentaire en matière de “pilotage engagé à la descente” même si les propos tenus au paragraphe “agilité” s’y rapportent.

      > L’activité d’essai Endurotribe & VTTAE représente près de 300h de roulage effectif à l’année. Dans ce laps de temps, nous avons essayés des vélos en taille M à plusieurs reprises et eu l’occasion de comparer des modèles VTTAE identiques dans les deux tailles. Les dimensions du Haibike se rapprochent même de certaines tailles M concurrentes. Ce duel est lui-même une fois de plus l’occasion de vérifier que la taille L est à propos pour nos mensurations.

      >> https://www.endomondo.com/users/25506090/workouts/latest

  7. Pour parler sur le fait qu’il n’y a pas de manette sur le Levo ,ni de compteur. Par rapport aux autres vttae du marché avec le Levo on peux régler le moteur sur chaque mode d’assistance. Le moteur Brose est le plus coupleux du marché et un des plus silencieux. Ce Velo est devenu en moins d’un an, une référence en vttae. Pas besoin forcément donc d’une manette pour changer tous les 5mn de mode d’assistance.
    Concernant La Fourche Révélation est sur le papier moins rigide qu’une Yari. Mais en format boots elle est assez rigide pour le programme du Velo. Ce Velo est en général prévu pour une utilisation soft,Rando-rando sportive.
    Et puis rien que l’intégration de la batterie du Levo le Haibike prend une grosse claque. Et on ne parle même pas de la disponibilité des Haibike qui en général est plus que longue.

  8. J’ai la chance d’avoir entre autres dans mon garage un Haibike Sduro all mnt SLet un Spé Turbo Lévo FSR 6 Fattie….pour le coup cette disposition m’extrait de considérations qui pourraient forcer une posture de “division”, d’avoir à les hiérarchiser comme s’il fallait que l’un prenne l’ascendant sur l’autre…il apparait dans cet article des remarques essentielles et justes qui sont malheureusement retenues in fine en arrière plan je pense à cause de ce choix de figure rédactionnelle “Match”….Comparer les caractéristiques de ces deux bikes totalement différents….oui….pour en extraire les distinctions qui permettront aux pratiquants de s’orienter sur le produit qui correspondra le plus à la singularité de leur expérience à VTT….à leur pratique…..mille fois oui….Mettre en compétition ces deux V.A.E…là je suis plus réservé….même si j’assume ma préférence pour le Spé…je garde mesure et lucidité pour repérer sur le Sduro les qualités qui sont siennes…qui feront que d’autres pratiquants à un profil différent du mien pourraient se sentir plus à l’aise sur celui-ci….je pense qu’on ne peut pas brutalement comparer un vtt vae à un autre vtt vae simplement sur le critère d’une proximité tarifaire…c’est un peu comme si l’on procédait à un comparatif entre deux voitures au prix similaire….Sauf que l’une serait une berline citadine et l’autre une berline familiale….La force de cet article est pourtant de repérer entre les lignes ces aspects….essentiels….les deux produits présentés ici sont justes “différents”…
    ….et une dernière remarque…je m’étonne des résultats obtenus concernant l’autonomie…en imaginant poser deux novices sur les selles sur un même parcours…avec les chaînes en bas de cassette comme c’est souvent le cas avec des novices….qui pédaleraient à une cadence inférieure à 60 trs/mn….à la même allure….sur sollicitant ainsi l’assistance….

    1. Nous partageons le point de vue concernant les objectifs et intérêt de ce comparatif. D’ailleurs, à près de 99%, le contenu permet de mettre en valeur ces différences et à chacun de juger du vélo qui lui convient le plus. Mais par expérience, il est certain que sans se prononcer in-fine, on nous aurait reprocher de ne pas prendre parti.

      En matière d’autonomie, nous restons pour l’instant sur la vérification d’aspects simples : quelle(s) durée(s)/distance(s) peut-on couvrir ? Il y a-t-il une différence significative entre les deux ? De quelle manière doit-on gérer chaque assistance pour boucler la sortie aux mêmes niveaux d’autonomie ?
      Le cas de figure proposé est effectivement intéressant, mais pour l’heure, nous préférons consacrer l’espace disponible à sensibiliser aux bonnes habitudes 😉

  9. Très bon article.
    Pour avoir pratiqué avec le Turbo LEVO FSR CE (et son petit frère en semi-rigide le Levo HT 29) je retrouve complètement les sensations décrites. C’est un vélo pour rouler point c’est tout ! Et c’est bien ! (comme précisé, ne PAS oublier de regonfler la batterie)
    Le seul petit point négatif est que la réaction du moteur est qq fois en décalage quand on pédale doucement, donc il faut prendre l’habitude “d’engager” un peu plus que sur une monture avec moteur Yamaha. Mais, bon, je ne suis pas objectif, car je n’ai pas pratiqué avec le Haibike. (mais avec un GIANT Dirt E équipé lui aussi en Yamaha).
    Bref, le Spé est un très (!) bon VTTAE.

  10. Bonjour, toutes mes excuses mon ton con(descendant) de l’autre fois. On a tous des mauvais jours.
    Merci pour le niveau de vos échanges.

  11. Bonjour a tous,

    J’ai le Spé depuis maintenant 1 mois, j’ai fait 2 modifs : TDS magura vyron et les freins en guide (j’avais déjà les derniers neufs dans un carton).
    J’ai penché sur le spé pour plusieurs aspects:
    Le look (ca compte), ce rapprochant d’un vélo classique et restant sobre et perso l’absence de compteur grossier a était déterminant.
    L’agilité car venant de la descente et de l’enduro je voulais un vélo facile et joueur.
    Le prix car s’y on le compare en prix équipements il est pas mal.
    Le 27,5 plus qui permet sur ce type de velo est un avantage a mon sens (grippe en cote ou virage rapide qui a cause du poids pourrait vous sortir de ce dernier).
    Pour les lecteurs je fais 1m79 et j’ai prit un M en mettant une potence de 90.
    Longue vie a votre site qui va permettre de démocratiser le VTTAE et faire comprendre que c’est une nouvelle pratique et non de la facilité.

  12. Bonjour
    J’utilise les VAE en montagne ils permettent de passer ou un VTT ne passe pas.
    Il me parait intéressant de tester les VAE de façon différente des VTT musculaires.
    En effet le comportement en montée sur pente raide, aptitude au franchissement de marche, aptitude à la prise d’élan ( donc réaction du moteur à la cadence de pédalage), l’assistance à la marche, le démarrage en côte, l’adhérence en montée sur terrain gras, la facilité de déplacement des roues et l’autonomie sont des points qui ne souvent oubliés et pourtant fondamentaux en randonnée en terrain accidenté.

    Merci pour vos articles, continuez!

  13. Bonjour,
    Après avoir lu votre essai sur ces 2 très beaux VTTAE j’avais hâte de tester au moins l’un d’entre eux. C’est chose faite ce WE avec la très belle rando de Chateauneuf les Martigues et son parcours sportif de 45Km et 1000m de D+. Superbe rando avec de très belles montés et des descentes bien engagées comme je les aime. Un bonheur avec ce Spécialized Levo comp modèle 2016. Bonne géométrie malgré une douille de direction très basse pour un taille M et 1.75m au garrot , équipement correct avec un très bon freinage et une excellente fourche Yari. Les pneus en 27.5 plus, un peu particulier au démarrage mais un excellent grip dans les grosses montées caillouteuses du sud est. Que du bonheur ! le hic c’est la panne sèche des le Km 34 !! Pourtant sollicité uniquement en mode éco et normal ( grace à la cde Garmin au guidon pas très pratique et réactive cependant, la bosch est plus fonctionnel ), pour évoluer à 16km/h de moyenne. Pour info, j’avais fait 45km avec un LP overvolt 500wh sur un parcours à allure et D+ identiques le WE précédent. Je suis rentré à la pédale, il roule pas trop mal ceci dit, avec 2 autres Levo, également en panne sèche pour l’un et sur le point de l’être pour l’autre en 500wh. La 460wh trop juste pour une sortie fun. La 500 doit être un peu mieux mais la c’est plus le même tarif !!!!

    1. @Patrick > Autonomie du LP mise à l’épreuve sur le même parcours ? les 2 autres Levo étaient dans le même groupe ? Roulaient de la même manière ? Vous avez tous cherché à utiliser la commande et à changer de mode d’assistance en permanence comme avec une motorisation concurrente ?

  14. Ancien utilisateur de turbo levo.tres bon vae. Le plus beau des vae.je me suis résigné à me séparer de celui-ci pour une seule raison. Son autonomie trop faible au vue de ma pratique. Aujourd’hui je roule avec xduro nopro et un giant full e ox question autonomie le moteur yamaha est exceptionnel. Le moteur bosch un peu moins mais beaucoup plus que le moteur brose.

  15. Bonjour,

    tout d’abord merci pour ce test très complet.

    Roulant en solitaire avec mon Cannondale Flash et de temps en temps avec mon père, 62 ans, je dois dire que un bon VTT AE lui redonne le sourire car il peut du coup rouler bien plus loin que avec son VTT traditionnel.

    Ayant pu louer à deux reprises deux Haibike, avec les Bosch 500w, je me dois de vous “donner” quelques indications :
    – la batterie ne tenait que 26km pour mon père, alors que de mon côté je bouclais le tour, avec lui, de 40km (et 1000md de d+), avec encore la moitié de charge. Il est donc important de bien préciser qu’il faut, si possible, rouler en éco, et retirer l’assistance en descente, sous peine de voir la batterie fondre comme neige au soleil.
    – préciser la température lors des tests ainsi que les conditions. La dite sortie, ou la batterie était à plat au bout de 26 km, fût réalisées par -5 degrés dans environ 10cm de neige. Bref, de quoi lui donner du fil à retordre 🙂

    Préciser le temps de charge, ainsi que les options de l’écran, pourrait également être un bon plus pour les curieux, ou les “anciens”, qui eux veulent quelque chose de simple ( donc bye le Spé et son Garmin).

    Non pas que je n’aime pas votre article, loin de là, mais je pense qu’il est essentiel que la conclusion soit distincte de manière générale.

    Dans le sens ou, une personne comme moi qui roule avec un XC carbone, veut du rendement, et s’en fiche du confort, alors que en VTTA il y a deux types de personnes. Ceux qui veulent pouvoir rouler loin, sans technique, et ceux qui veulent avoir du fun.

    Mise à part cela merci encore pour cet article qui confirme que ce dernier Haibike sera un parfait cadeau pour mon père, à moins que un prochain test, au sein de vos colonnes, me donne envie de lui faire essayer une autre marque.

    Et si vous pouvez par l’occasion créer un article au sujet des batteries les plus performantes je suis également preneur !

    Bon boulot !

  16. En VTTAE tout le monde n’à pas le meme objectif, rando, sport, perf …
    Vous pouvez aimer ou non un vélo. Tous les goûts sont dans la nature.
    Je roule en Turbo Lévo depuis une semaine, 22 kms pour la première charge de batterie.
    Aujourd”hui je viens de faire 27 kms, toujours dans le meme secteur, et il me reste 50 % d’autonomie.
    Un vélo se teste et s apprecie sur du long terme. ce vélo me correspond bien à 50 ans et quel confort, on se sent en sécurité. je fais du vtt en rando pour le plaisir, je me régale avec; je comprends la politique Spé sur l’équipement et me plaît. J’ adore mon vélo et n’en veut pas d’autres et je ne crache pas dans la soupe des autres. Ya de la place pour tous.
    A bientôt sur les chemins auvergnat que vous soyez en Spé, Lapierre, Giant …
    Tous la même passion dans le respect de la nature.
    Punaise que le Turbo Lévo est génial.
    J”adoooooooore.

  17. Bonjour,
    Je suis sur le point de remplacer mon Giant full-E de 2015 parce que mal conseillé, j’ai pris la taille L et que d’autre part, j’ai flashé sur l’aspect visuel du turbo levo. J’hésite cependant entre ce dernier et le Lapierre carbon AM700 ou 800.
    J’ai 62 ans et le VTTAE m’a fait revenir vers une pratique que j’ai aimé à l’époque où je roulais sur un Cannondale entièrement rigide… D’autant que mon terrain d’action, ce sont les Corbières et ses pistes et singles rocailleux et pentus.
    Mon inquiétude porte surtout sur l’autonomie. En effet, avec le moteur Yam et la batterie 500Wh de mon Giant, j’ai déjà pu faire plus de 60 Km et plus de 1500m D+ en gardant quelques pourcents de réserve pour rentrer. Ma pratique, c’est donc de la randonnée un peu sportive qui nécessite d’user du mode “normal” du Yam dans certaines montées ou franchissements, mais qui pour le reste fonctionne en mode éco.
    Qu’en sera-t-il du Brose et surtout de sa batterie de 460Wh sur le modèle Comp ? Ce que j’ai lu ne me rassure pas… Je m’interroge aussi sur les jantes larges et les pneus de 27,5+. J’entends un peu trop parler de crevaisons, voire de déchirures. Aujourd’hui, je roule sur des noby nic de 2,35 gonflés à bloc (3 bars, une hérésie ?), mais ça roule et passe dans des caillasses calcaires sans dégâts… Une ou deux crevaisons lentes dues à des épines et voilà…
    Votre avis ?

  18. Une information concernant le Spé. Depuis 2017, une nouvelle cartographie,, moteur et batterie, est disponible. Temps d’installation 30 min.
    Pour essayer de faire simple, avec l’ancienne on finissait par atteindre la puissance max du moteur, mais plus au moins rapidement suivant le pourcentage de puissance qui avait été programmé sur les 3 modes disponibles. Perso, je m’étais configuré à 20, 25 et 30%.
    C ‘était un peu juste pour les + de 40 km. Il m’est arrivé de finir sans assistance.
    Avec la nouvelle cartographie, la puissance max obtenue est celle qui a été programmée.
    Je suis maintenant à 20, 30 et 40% et je finis des 43 Kms avec 1000 de dénivelé avec 40% de batterie en réserve. J ‘ai un comp FSR initialement avec la batterie de 460 mah mais suite à un défaut, ils me l’ont remplacée par une 500. Si vous avez un vélo plus ancien que 2017, je vous invite à faire programmer la nouvelle cartographie. Le comportement change complétement. Le vélo est plus souple et plus linéaire et on gagne réellement en autonomie.
    Chris 55 ans.
    Sportivement.

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