Test – Casque à mentonnière amovible Met Parachute MCR

8.6
8.6/10

En tant que précurseur dans le domaine du casque intégral de VTT léger, Met se devait de nous offrir une version plus moderne de son célèbre Parachute. Un véritable modèle deux-en-un à la pointe de la technologie et facilement démontable. C’est aujourd’hui chose faite. Que vaut-il ? À qui s’adresse-t-il ? Ce type de casque représente-t-il la protection idéale pour la pratique du VTTAE ? C’est ce que nous allons vous dire !

 

[cbtabs][cbtab title=”Prix”]330€[/cbtab][cbtab title=”Poids”]840g en mode intégral ; 455g en configuration Open Face (taille M)[/cbtab][cbtab title=”Construction”]Coque polycarbonate in mold avec polystyrène absorbant[/cbtab][cbtab title=”Ventilation”]21 trous[/cbtab][cbtab title=”Lien”]www.met-helmets.com[/cbtab][/cbtabs]

 


Temps de lecture estimé : 7 minutes


 

Est-ce pertinent ?

Le gros avantage des casques deux-en-un, c’est bien de proposer à la fois un modèle intégral et un “Open Face” de type X-Country – plus léger, plus classique, dirons-nous. La possibilité d’avoir en même temps une protection complète et efficace pour une pratique plus engagée en descente et un casque sans mentonnière, plus léger, pour la randonnées ou quand ça monte. Seulement, pour que cela soit pratique, il faut que celle-ci soit non seulement amovible, mais également très rapide à démonter grâce à un système de fixation particulier et astucieux. D’où l’intérêt de ce nouveau type de casque.

 

 

Est-ce pratique ?

Grâce au système MCR (Magnetic Chinbar Release) – pour mentonnière aimantée amovible – le Met Parachute passe très rapidement d’un modèle “Full Face” à un “Open Face”. Pour cela, il suffit de tourner d’un quart de tour les deux boutons qui se trouvent sur le côté du casque et qui servent à séparer les aimants et libérer la partie arrière de la mentonnière. Ensuite, on désengage de leur logement les crochets qui se trouvent sur l’avant et le tour est joué ! Pour la remettre en place, c’est presque aussi simple, même s’il n’est pas toujours aisé de manipuler correctement et rapidement (surtout avec des gants) la petite boucle pliable qui permet de tourner les deux boutons. Mais finalement, avec l’habitude, on peut même y parvenir en conservant son casque sur la tête. Attention, dans ce cas, il est indispensable de ne pas oublier d’enclencher les crochets, puis d’emboîter les parties aimantées un côté après l’autre. Pour information, le concept MCR a été conçu par Met en collaboration avec la société FidLock, qui fabrique déjà des boucles de fixation de lanières aimantées pour de nombreuses marques depuis quelques années.

Pour terminer le tour d’horizon des spécifications techniques qui font du nouveau Met Parachute un casque à la pointe de la technologie, on trouve également un système MIPS (qui, en cas de chocs, permet de réduire l’impact des accélérations angulaires sur le cerveau), un réglage de tour de tête avec une molette micrométrique de type BOA et une fermeture aimantée de la lanière. Sans oublier, bien sûr, les 21 aérations, la visière souple réglable en hauteur qui se déforme en cas de chute et les pads de joues amovibles et lavables livrés en deux tailles différentes.

 

 

Est-ce utile ?

Avec son poids raisonnable, ses nombreuses aérations et sa mentonnière amovible sans outils et sans effort, le casque Met Parachute MCR se présente vraiment comme un modèle idéal pour le VTTAE sportif, mais pas que… En effet, si l’on part du principe qu’en tout-terrain et en montée, avec un VTT à assistance électrique, on force moins, on va plus vite, donc on a plus d’air et on transpire moins, je ne vois pas pourquoi l’on devrait se priver d’une protection supplémentaire dans les portions plus rapides et les descentes. En cas de chute, la présence d’une mentonnière protège forcément davantage qu’un simple casque de XC ou All Moutain ouvert. C’est la raison pour laquelle, même si le Parachute MCR est avant tout un casque d’enduro, il convient aussi parfaitement à la pratique du VTTAE, que celle-ci soit engagée ou pas.

De plus, le démontage et le remontage rapides – à condition tout de même de bien veiller à effectuer correctement la manipulation – permet éventuellement d’attaquer de longues montées sans mentonnière en cas de fortes chaleurs. Mais honnêtement, au guidon d’un VTTAE, avec les 21 aérations qui assurent une excellente ventilation, c’est tout à fait supportable, y compris en période estivale. De plus, comme la partie avant du casque est bien ouverte et que le poids supplémentaire de la mentonnière reste raisonnable, je dois avouer que depuis la fin du mois de septembre jusqu’à la période de confinement que nous subissons aujourd’hui, je ne l’ai jamais plus enlevée… Si ce n’est pour tester le produit dans sa version “Open Face” !

Mais encore une fois, grâce à son champ de vision très dégagé, son poids équilibré et son confort, il n’est finalement guère plus encombrant qu’un casque All Mountain classique. Moi qui connais bien le Urge Gringo de la Pampa, sorti aussi l’an dernier, je peux vous assurer que depuis que j’ai reçu ces deux casques, hormis pour un test ou des photos, je ne roule pratiquement plus jamais sans mentonnière… Une fois l’habitude prise, la sensation de protection est très rassurante, jusqu’à se sentir même parfois un peu “à poil” sans la présence de cette dernière. Sans compter qu’en plus, c’est un produit dont le look s’accorde plutôt bien avec la pratique du tout-terrain au guidon d’un VTT à assistance électrique.

 

 

Quelle durée de vie ?

Avec sa belle finition, ses mousses démontables et lavables et ses astuces technologiques de pointe, il semblerait que le Met Parachute MCR soit un casque plutôt robuste qui vieillit bien. Après plusieurs mois d’utilisation intensive, aucun jeu n’est à déplorer du côté de la mentonnière, des aimants ou des boutons de démontage. De même, le réglage de tour de tête BOA avec sa mollette micrométrique est toujours resté souple et précis à l’utilisation. Seul petit bémol : il semblerait que la peinture mate qui recouvre la coque supporte assez mal les frottements occasionnés par les branches qui viennent régulièrement gratter le dessus du casque et laissent des traces et des petites rayures qu’il est difficile d’enlever.

 

 

Ce qui peut progresser ?

Honnêtement, Met a fait fort avec ce Parachute 3.0 et il faudrait vraiment être difficile pour ne pas le placer dans le groupe de tête des meilleurs casques à mentonnière démontable du marché… C’est donc un produit de qualité qui n’a quasiment pas de défaut. Les seuls reproches que l’on pourrait lui faire et les éventuelles modifications à apporter dans le futur, ce serait sur un réglage occipital plus ergonomique qui nécessite moins un desserrage quasi obligatoire lorsque l’on enfile le casque, ainsi que des boucles pliables plus faciles à attraper si l’on veut enlever la mentonnière en gardant son “couvre-chef” sur la tête. Pour le reste, RAS, c’est du tout bon !

 

 

La concurrence ?

Dans la catégorie des casques de VTT deux-en-un à mentonnière amovible, on trouve également le Bell Super Air à 299 euros, très léger avec ses 640g, le Leatt DBX V 19 à 249 euros et 760g ou le Giro Switchblade à 299 euros, mais un peu plus lourd (1,1 kg). Des modèles qui possèdent des technologies personnelles pour un concept identique : offrir légèreté, polyvalence et protection maximale. Enfin, le Urge Gringo de La Pampa à 149 euros et 22 aérations pour 830g représente certainement le meilleur rapport qualité/prix dans le genre… Malheureusement, à ce tarif-là, il n’y a pas de système MIPS dans la coque en polycarbonate.

 

 

Est-ce que ça les vaut ?

Sachant que le côté deux-en-un est bien pratique, que la finition est soignée, que la technologie de l’ensemble joue la carte du haut de gamme et que le look est nettement plus réussi que les modèles précédents – surtout le premier –, on serait tenté de dire oui… Seulement à 330 euros le morceau, c’est tout de même deux fois plus cher que certains modèles de la concurrence. Par conséquent, nous aurions tendance à dire que si le Met Parachute MCR était vendu 50 euros de moins, avec le MIPS, ce serait plutôt une bonne affaire. Malheureusement, ce n’est pas le cas et nous sommes donc obligés de dire que ce casque n’est pas vraiment du meilleur rapport qualité/prix… Ce qui ne l’empêche pas d’être néanmoins très réussi.

Test – Casque à mentonnière amovible Met Parachute MCR
Conclusion
Bien qu’il soit avant tout un casque d’enduro, le Met Parachute MCR n’en est pas moins la protection idéale pour le VTTAE. Suffisamment léger et aéré pour ne pas être trop gênant pendant l’effort, il est également bien plus efficace en cas de choc facial. Et pour les balades moins extrêmes, plus roulantes ou même les sorties sur la route, une fois la mentonnière démontée, on se retrouve avec un modèle “Open Face” de très bonne facture. Un casque deux-en-un qui comblera les pratiquants en quête à la fois d’un grand confort d'utilisation et d’un maximum de sécurité. Dans la mesure, où, une fois habitué, au niveau du ressenti et du champ de vision, on oublie carrément que l’on roule avec un intégral, il serait vraiment dommage de ne pas en profiter.
Pertinent ?
10
Pratique ?
8.5
Utile ?
9
Durable ?
8
Abouti ?
9.5
Concurrentiel ?
8.5
Bon marché ?
7
Principales qualités
Casque deux-en-un
Système MIPS et boucle de lanières FidLock
Protection
Technologie de pointe
Principaux défauts
Prix
Boutons de démontage pas très pratiques
8.6
8.6/10
  1. Bonjour
    comment peut on justifié un prix si haut ,pour 200€ j’ai un casque de moto enduro de marque, sans doute un peu plus lourd (environ 360g ) mais beaucoup plus protecteur avec des couleurs moderne

    1. Non mais surtout pas un casque moto ! En VTT on a besoin d’un casque léger et aéré !

      Un casque moto est trop lourd et tu vas avoir mal aux cervicales au bout 5 minutes de pedalage… Ah moins que tu veux utiliser ton VTTAE comme une “moto” ?

    2. Ah oui j’ai oublié, le prix d’un bon casque enduro/DH se justifie de la même manière qu’un casque moto, par la certification “DH” de test en cas de gros accidents. (OTB, arbres,…)

      De ce fait c’est normal qu’un casque intégral de “vélo” soit plus cher qu’un casque moto, car il doit remplir bien plus de critère qu’un casque de moto qui n’a pas besoin lui d’être léger et aéré…

      D’ailleurs dans cet article il est question pour exemple du casque URGE Gringo à 150€,et tu sais pourquoi il est moins cher ? Parce qu’il n’a pas la certification DH (ce n’est pas un casque pour l’enduro/DH, c’est un casque XC/AM)

      Voilà mon ami, je t’ai tout dit ! Bon confinement et bon ride par la suite ! 😉👍

  2. Pour ma part je ne peut pas me passer de mon switchblade en mode open face, avec un bon retour sur les joues.
    Ça ressemble à un casque de trial moto mais super enveloppant et très protecteur.

  3. Je viens de le “tester” avec un choc de face sur une piste de bike park.

    Sans la mentonnière c’était direction l’hôpital, ma mâchoire aurait pris cher.

    Léger mal de tête suite au choc, mais je suis même étonné de ne pas avoir plus mal que ça.

    La mentonnière n’a pas bronché, ce casque est top.

    Un peu plus chaud que mon ancien Bell.

  4. Bonjour
    je viens d’avoir une chute sur un franchissement de marche mal négocié.
    J’ai tapé sur le front et le casque a fait sont travail.
    bien sur il soit ouvert en deux sous la visière j’ai explosé mes lunettes mais je n’ai que 2 petites coupures sur le nez et au front faites par les lunettes.
    J’ai aussi une contracture aux cervicales mais sans ce casque je ne veux même pas y penser. La visière est rappée mais toujours sur le casque, alors que sur mon ancien Giro source je l’ai cassée après 1 mois et je ne peux pas la trouver en rechange.
    J’ai dés les lendemain, commandé le même modèle chez mon concessionnaire.

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