Essai/Nouveauté – Rocky Mountain Altitude Powerplay Carbon 90 Rally Edition

Depuis sa présentation l’an passée, le Rocky Mountain Altitude Powerplay se paie une réputation hors pair : celle d’être le VTTAE actuel offrant des sensations de pilotage les plus proches de la pratique VTT traditionnelle… 

D’accord, mais jusqu’à présent, je n’avais pas encore eu l’occasion de mettre la main dessus, et encore moins de comprendre d’où ça pouvait provenir. C’est désormais chose faite en profitant du lancement des millésimes 2019, et cette nouvelle Rally Edition dédiée à la pratique de l’Enduro…

 


Temps de lecture estimé : 8 minutes


 

Au sommaire de cet article :

 

 

[divider]Rocky Mountain Altitude Powerplay Carbon 90 Rally Edition[/divider]

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  • Destiné à l’usage All Mountain / Enduro
  • Roues en 27,5 pouces, pneus Wide Trail
  • 150/160mm, Fox Fact. X2 + 36 E-bike GRIP2
  • Triangle avant & arrière carbone
  • Reach de 452 à 464mm en taille L,
  • Motorisation Powerplay, 632Wh interne
  • 45km & 1200m D+ env. Trail / i3 perso

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[column size=one_half position=last ]

  • Race Face ARC 35, 35mm
  • Maxxis 27,5×2.5 WT, Minion DHF & Agressor
  • Shimano Saint en 200/200mm
  • 3 modèles, 4 tailles, 5999€ à 8399€ (Rally E.)
  • 22,64kg, L, sans pédales, pneus tubeless
  • Dispo mi-septembre 2018 
  • Fiche du vélo sur www.bikes.com

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Nouveautés…

À l’oeil, le Rocky Mountain Altitude Powerplay Carbon 90 Rally Edition 2019 n’est pas à des années lumières du précédent millésime. Les évolutions se situent dans les détails, et participent à affiner la qualité des prestations du modèle lancé en grande pompe l’an passé…

 

 

Premières impressions

Au guidon du Rocky Mountain Altitude Powerplay, il y a effectivement une impression de maniabilité inhabituelle pour un VTTAE de l’ère actuelle. Elle se manifeste en premier lieu lorsque l’on cherche à faire décoller le vélo du sol : pour faire un manual au dessus d’une racine, pour sauter au dessus d’un caillou. L’assiette du vélo semble manipulable plus facilement qu’à l’accoutumée : tirer sur le guidon ne brise pas les reins, faire repiquer le vélo de l’avant se fait sans latence.

Durant mes premiers tours de roues sur le Rocky Mountain Altitude Powerplay, je retrouve aussi beaucoup du caractère découvert à l’essai des Rocky Mountain Slayer et Instinct BC l’an passé. Notamment un vélo qui n’hésite pas à se tasser de l’arrière, procurant adhérence, confort, mais aussi dynamisme et une fois de plus facilité d’usage lorsqu’il s’agit de prendre l’initiative d’un geste technique bien senti. Maniable et fidèle au caractère propre à la marque. Effectivement !

 

 

D’où ça vient ?!

Un coup d’oeil aux informations disponibles au sujet de la conception du Rocky Mountain Altitude Powerplay me permet de saisir à quoi sont dûes ces impressions, et les confirmer. Sur le papier, les côtes de ce vélo sont effectivement audacieuses pour un VTTAE… Notamment les bases, de 426mm à peine ! Tout comme l’empattement – 1206mm en taille L – et le reach – moins de 460mm en moyenne dans la même taille. Petit vélo ?! 

Côté suspension, le concept est très proche des Altitude et du Instinct BC traditionnels, peu de chance donc de trouver des courbes radicalement différentes… Et logique donc de retrouver cette identité Rocky Mountain basée sur des valeurs d’Anti-squat et d’Anti-rise plus basses que la moyenne, et un ratio très élevé au départ, très bas en fin de course… En somme, une suspension très libre, sensible et peu figée dans ses mouvements, qui participe à l’impression de dynamisme ambiant.

 

 

Comment ça se règle ?!

Cette essai finit par me démontrer que le comportement de la suspension n’est pas le paramètre principal favorisant la maniabilité du vélo. En côte, lorsque la pente forcit et que l’on doit garder une niveau élevé d’assistance pour franchir : le vélo peut avoir tendance à s’affaisser, tanguer un peu, ne pas offrir une assise aussi stable que certains concurrents.

Je préconise de freiner les compressions de l’amortisseur pour y remédier. Les basses et hautes vitesses de concert, une partie de l’assiette du vélo passant clairement dans les hautes, aussi. Peut-être même conserver les basses vitesses 3 à 5 clics plus ouvertes pour garder un grip et une sensibilité excellente.

“Du All Mountain très vif à l’Enduro plus racé”

L’ensemble Fox qui équipe ce Rocky mountain Altitude Powerplay Carbon 90 Rally Edition se prête totalement à cet exercice. Y compris la fourche, qui oeuvre en harmonie avec l’amortisseur. Très bonne prestation. La meilleure de ce couple haut de gamme qu’il m’ait été donné d’essayer.

Pour le reste, le Rocky Mountain Altitude Powerplay offre jusqu’à 9 positions de géométrie différentes. D’un extrême à l’autre, on sent bien le passage d’un vélo typé All Mountain très vif, à une monture plus typée Enduro, plus basse et stable. 4 à 6 clics de compressions à l’amortisseur et à la fourche permettent de s’accorder à la répartition des masses différente que ce changement implique. Je conseille de partir de la position neutre pour juger dans quelle direction s’orienter.

RéglagesAvantArrière
SAG30%30%
DétentesMilieu de plage à 2/3 ouvertesmilieu de plage à 2/3 ouvertes
CompressionsHV = mi-plage
BV = +5 clics ouverte
HV = mi-plage
BV = +7 clics ouverte
Tokens/calesd'origined'origine
MotorisationNiveaux d'origineMode intermédiaire principalement

 

 

Comment ça se pilote ?!

Dans tous les cas – on l’aura compris et démontré – le Rocky Mountain Altitude Powerplay est bien punchy, dynamique, joueur, maniable… Il faut donc nécessairement le piloter en conséquence. Petit et dynamique, la meilleure chose à faire consiste à rester dynamique à son guidon : tirer, sauter, pousser, virer, pumper… Car même en position de géométrie n°1/Slack/Enduro, le reach qui se raccourcit réduit la plage de mouvement pour ajuster le tir. Il faut être fin, précis !

De cette manière aussi, on évite d’avoir à faire face aux moments rapides, où l’on peut avoir tendance à laisser filer. D’une : le vélo taillant petit, il a tendance à nécessiter un gainage important pour le tenir dans ces conditions. De deux : sans fermer les détentes (et tuer un peu le dynamisme du vélo) il raquette parfois à très haute vitesse, autant donc prendre les devants.

 

 

Pour qui ? Pour quoi faire ?

Ces dernières constatations me poussent donc à conseiller ce vélo aux pilotes passionnés et avertis en premier lieu, qui ont un feeling et une envie de bien faire au guidon d’un vélo : pour le régler en premier lieu… Puis pour en tirer pleinement parti ensuite. À ce niveau, pas de déception, on peut en avoir pour notre argent !

Dans quelles circonstances ?! Pour rouler à la canadienne pardi ! D’accord, ça parait facile à dire pour un Rocky Mountain originaire de là-bas, tout comme peu compréhensible de prime abord… J’entends par-là de faire usage du Rocky Mountain Altitude Powerplay pour faire la chasse aux sentiers techniques et sinueux, quelle que soit l’ampleur du massif où ils se trouvent…

 

 

Vis-à-vis de la concurrence

En ça, le Rocky Mountain Altitude Powerplay me fait penser au Specialized Turbo Levo essayé par le passé… Ils partagent leurs intentions d’être proche de la pratique traditionnelle. En ce sens aussi, le Rocky Mountain Altitude Powerplay fait partie de la tendance à laquelle participe le nouveau Giant Trance SX E+ essayé récemment.

À ce petit jeu, le Canadien est plus compact que le Taïwanais peut-être aussi moins stable à haute vitesse. Il ne faut pas oublier le reach et l’empattement courts du Rocky Mountain Altitude Powerplay qui comptent dans son bon comportement, mais montrent aussi leurs limites quand il faut aller très vite, lors d’une pratique Enduro engagée à laquelle il se destine.

Pour le reste, une autre synthèse intéressante consisterait à dire que le Rocky Mountain Altitude Powerplay a la direction facile et légère du Focus SAM2… Tandis qu’il dispose d’un train arrière facile à décaler/placer comme sur le BMC Trailfox AMP, tous deux essayés récemment.

 

 

L’assistance ?!

Avant de conclure, petite appartée sur l’assistance électrique propre à ce Rocky Mountain Altitude Powerplay. Avec une telle technologie propriétaire, les occasions sont rares de qualifier son fonctionnement.

Je confirme tout d’abord l’impression de réactivité mise en avant lors de sa présentation. Elle concurrence celle mise en évidence au guidon des dernières générations de VTTAE Giant plébiscitées sur ce point.

La puissance me semble par contre délivrée de meilleure manière : suffisamment présente à bas régime pour ne pas paraître creux, puis régulièrement présente jusqu’à haute cadence. Remarquable et en accord avec le silence du moteur. 

Moteur… J’insiste parce que le système en lui-même n’est pas silencieux. Les galets présents sur le parcours de la chaîne sont les seuls à se faire entendre. Ce n’est pas d’un volume plus important que certaines motorisations concurrentes, c’est donc dans la bonne tendance, mais c’est presque dommage tant le moteur, lui se fait oublier.

Tout comme la nouvelle commande, une fois les codes couleurs appris. Leur signification n’est pas forcément intuitive la première fois, mais rien à dire ensuite. On pourrait d’ailleurs apprécier que la traduction des codes couleurs soit une information disponible dans l’application Ebikemotion qui accompagne le vélo…

Parce que c’est bien le seul reproche que je puisse lui faire au cours de cet essai. Pour le reste, tout fonctionne le plus simplement du monde,du jumelage de l’appareil à l’affichage de nombreuses données toujours exprimées clairement… La personnalisation des niveaux d’assistance et le mode technique offrent notamment plusieurs options et informations intéressantes et utiles.

 

 

En conclusion

Il est l’heure de conclure après cet essai du Rocky Mountain Altitude Powerplay Carbon 90 Rally Edition. Question fatidique : pourquoi voudrais-je le conserver ?! 

“Parce que le Rocky Mountain Altitude Powerplay est effectivement à la hauteur de sa réputation de VTTAE le plus maniable de l’ère actuelle. Après avoir cerné ce qui lui procure ce caractère et ses quelques limites, il poursuit la bonne impression que j’ai du caractère de la marque, et s’inscrit parmi mes références du moment. Beau boulot !”

 

 

Positionnement & usage

En synthèse, le tableau de positionnement et d’usages permet, en un seul coup d’oeil, de saisir les capacités du vélo. (rafraîchir la page si le tableau ne s’affiche pas)


Comparer à celles des autres vélos à l’essai permettra de répondre à l’éternelle question > que vaut-il par rapport à d’autres ?! Rendez-vous prochainement sur la page du Comparateur d’essais VTTAE.fr pour en savoir plus…

Rédacteur
  1. Vous avez oublié le prix, certainement à 5 chiffres quand on sait que l’entrée de gamme était à 7000€…
    Sans parler du carbone, très fragile sur l’altitude musculaire, qu’en sera-t-il sur ce VTTAE ?
    En tout cas beau et bon vélo.

      1. My bad, mais a 8400€ je doute vu l’équipement et connaissant les petits gars de chez tribe qui font de l’excellent boulot et œuvrent pour la discipline mais qui ont une propension à faire du monsieur plus sur les prix (n’est ce pas Mr Maxxis ?).

  2. Bonjour, merci pour cet essais assez “Riche” et bien détaillé!
    est ce possible d’avoir votre avis et comparaison par rapport a un Canyon spectral ON(plus abordable) 4300€ pour le 7.0 deja bien équipé…question maniabilité,et stabilité?

  3. et la batterie fixe on en parle ? si tu habites au 3em étage sans ascenseur et que tu n’ pas de prise électrique dans ta cave ou garage 😡

  4. La batterie fixe n’est pas un défaut mais une erreur fondamentale qui le rend quasi inutilisable en dehors de son garage habituel. Comment gérer la recharge en we, en location, … ?C’est donc le seul vttae avec rallonge 😀

  5. La batterie fixe (la retirer necessite de tomber le moteur…) sera redhibitoire pour certains. A titre perso j’ai du la retirer 1 seule fois depuis 9 mois que je roule en VTTAE. Par contre 630 W est vraiment un + vs les 500 habituels, j’avais fait 45 kms et 1840 m de D sans chercher a l’economiser (lacs de Lignins et balcon sup du Haut Verdon depuis Colmars les Alpes).
    Au lancemeny Tribe parlait d’une batterie additionnelle annoncee pour le printemps 2018 et a fixer sur le porte bidon, a la maniere des Focus Jam2 mais jamais vu. Des nouvelles ? Sinon super bike quznd on le mene vite, il aime ca !

  6. Pour en avoir discuter avec un vélociste semaine dernière, la batterie amovible (d’une capacité autour des 300 Wh) est toujours d’actualité (fin de cette année, début 2019?), ce qui repousserait encore les limites envisageables avec ce vélo. A venir également, 2 modèles 100% en alu à partir de la fin de cette année (finition 50 et 70) avec un prix plus “abordable”. A voir si le comportement sera différent vs l’actuel.

  7. Désolé de faire le rabat-joie, mais la batterie intégrée “emprisonnée” en 2018 et reconduite sur leurs modèles 2019 c’est plus qu’un crime de lèse majesté. C’est une co…n…rie sans nom. Je ne peux imaginer comment certains chez Rocky ont pu imposer cela !!!??? Et ça ne sert à rien de faire l’un des meilleurs VAE au monde avec une tare pareille. Sauf à rester dans son quartier ou faire que du plat …
    Alors oui, certains, surtout le revendeur et ceux qui l’ont acheté, vont annoncer que l’autonomie est fantastique et que …
    Les faits sont là : dès qu’on attaque la montagne avec 1500 à 2000m de positif (même si ce n’est pas l’usage le plus courant), il faut avoir 2 batteries.
    Ils ont bien compris leur erreur stratégique : ils vont “enfin” proposer un “extender” de 300Wh.
    Pour finir : ça leur aurait coûté quoi de la faire extractible ? Il faut pas me faire croire qu’ils auraient trop perdu en rigidité ou je ne sais quoi ?
    P.S.:
    1- lorsque je parle de montagne, je veux dire les single tracks en MONTEE. Là où un VAE peut pleinement exprimer tous ses talents.
    2- pour 2018 (sauf l’entée de gamme), les Rotwild ont maintenant une batterie amovible. Et ils ont carrément poussé le vice jusqu’à proposer un kit “retrofit” pour les anciens modèles (à partir de 2015). Certes cher : 1350€, mais ils l’ont fait.
    https://www.rotwild-outletstore.de/zubehor.html?price=1000-
    Ils ont juste du s’apercevoir que ça répondait à un besoin. Sacrée remise en question.
    (Remarque : je ne possède pas de Rotwild).

    1. On entend vos coups de gueule respectifs dont l’expression reste libre au sein de nos commentaires, mais veillons tout de même à nuancer certains propos qui peuvent s’emballer avec l’émotion. Notamment sur les problématiques de rigidité. Avoir une trappe dans le tube oblique d’un vélo pour en extraire la batterie peut paraitre une idée simple… Mais c’est un travail important en matière de conception et de mise en production. Le tube oblique est une pièce maitresse d’un cadre. Y creuser ne se fait pas sans conséquences. Les différentes discussions que l’on a pu avoir avec les concepteurs de vélo actuel, recoupées avec nos compétences en ingénierie mécanique au sein de la rédaction nous le confirment… Donc SI, faire une batterie extractible demande de l’attention. Ce n’est d’ailleurs pas anondin si certains modèles “renouvelés” récemment innovent “seulement” sur ce point ces derniers temps. Sur le principe ça parait bête, visuellement ça ne révolutionne rien, mais au coeur de la production, c’est une prouesse d’y parvenir sans effets secondaires indésirables 😉

      1. Antoine,
        Tout à fait d’accord que ça “demande de l’attention” et que “c’est une prouesse d’y parvenir sans effets secondaires indésirables”.
        Mais, ce qui me fait sur-réagir et où je m’emballe avec l’émotion : c’est de voir qu’il y a assez de matières grises chez Rocky pour faire leur propre moteur ET ne pas déployer autant de génie pour rendre la batterie extractible !?
        Comment font toutes les autres marques pour rendre leur batterie « simplement » amovible ?
        Se fermer le marché par ce choix technique m’interpelle de la part d’un fabriquant de renommée mondiale et qui concours pour être sur le podium.
        Ils se tirent tout simplement une balle dans le pied et excluent de facto beaucoup de clients. C’est regrettable pour eux.
        Pour l’avenir, il est question de modèles avec cadre alu, peut-être que ?

        1. Nuance importante : le moteur ne provient pas directement du bureau d’étude Rocky Mountain, mais de celui d’une autre marque qui appartient au même groupe que Rocky Mountain. On peut voir ça comme une opportunité de plus de travailler sur l’extraction de la batterie, ou comme l’illustration que les moyens ne sont pas toujours aussi importants qu’on ne l’imagine au sein des marques. Pour avoir l’occasion d’en visiter régulièrement, et d’échanger avec les ingénieurs et chefs produits du milieu, je suis toujours étonné de la taille restreinte des équipes. On dépasse rarement le duo ou trio de têtes pensantes et passionnées, sur lequel repose des gammes parfois démesurées. Il y a donc parfois, effectivement, des développements que l’on aimerait voir arriver plus vite que prévu, mais certains éléments de l’envers du décors permettent aussi de relativiser 😉

  8. J’ai lu avec grande attention l’article, car je possède la première version du Powerplay 90, je l’ai depuis mi-octobre 2017, j’ai maintenant 3.500 km à son guidon et j’en suis entièrement satisfait.
    J’ai bien lu aussi les différents points négatifs qu’on lui reproche comme sa transmission qui fait un certain bruit, ses bases peut-être légèrement trop courtes, sa manette de changement de puissance pas spécialement adaptée au VTTAE… oui je confirme tout cela, effectivement ce sont les principaux reproches qu’on peut lui faire, mais Rocky semble avoir écouté sa clientèle, car ils semblent avoir fait un effort dans ce sens avec cette édition 2019, comme peut-être aussi le fait d’avoir remplacé la transmission EX1 de Sram par des cassettes 11 pignons.
    Par contre, l’intégration totale de la batterie dans le cadre sans avoir la possibilité de la retirer est un choix, ça a été aussi le mien en choisissant ce vélo, j’en étais bien conscient, mais AUCUN autre VTTAE ne peut revendiquer une ligne aussi pure que ce Powerplay avec une batterie de 632 Ah dans son tube oblique, qu’on regarde et qu’on compare tous les autres, ils ont TOUS leur cadre surdimensionné à ce niveau.
    Je viens de faire la GTMC avec en solo, de Clermont-Ferrand à Sète, 850 km et pratiquement 17.000 m de dénivelé positif en 14 J, cela a été une expérience extraordinaire sur un vélo extraordinaire, absolument aucun pépin avec, toujours prêt à partir et à avaler les km le jour levé, un vrai délice d’être à son guidon sur ce terrain parfois fort accidenté, en montée comme en descente, on peut dire que Rocky sait comment faire des vélos agréables à vivre et à rouler sans oublier le moteur qui l’équipe, celui-ci sait se faire oublier, mais la puissance, le couple et l’onctuosité sont bien présentes. Evidemment, il faut faire avec une batterie, mais je n’ai eu finalement aucun souci à ce niveau, il suffit de gérer, mais avec l’expérience cela s’apprend et au final je ne suis jamais descendu en-dessous de 25% de charge restante en fin de journée (en roulant en “OFF” sur les portions faciles et plus rapides).
    Voilà pour mon expérience “longue durée” sur ce vélo.
    Cordialement à tous.

  9. On aborde pas assez souvent le sujet de l’autonomie, certes hyper compliqué à analyser. Mais ce Rocky Mountain semble vraiment très bien armé, et pas seulement grâce à ses 630Wh. Le moteur en lui même serait redoutable dans cet exercice, si j’en crois l’article lu dans le BigBike magasine “méga test 2018” de ce mois ci (août 2018) et qui aborde le dossier délicat du bon choix moteur.
    D’ailleurs, il me semble que sur certaines compétitions E-Bike, on le retrouve souvent sur la première marche du podium…

    1. Question pertinente 😉 Sur le papier, le cadre dispose des aménagements nécessaires pour recevoir le système. Il faudrait tout de même produire un capteur ou support et un cable de connexion qui permettent d’assurer la double fonction à la roue arrière : vitesse et impact. À l’usage, et compte-tenu du comportement du vélo, je trouve que les conditions sont réunies pour qu’il y ait un intérêt. Pour l’heure, il semble que ce montage ne soit pas à l’ordre du jour. D’un point de vue purement financier, il faut noter qu’au prix actuel, l’addition serait élevée.

  10. Ce Powerplay me tente pour rouler sur les pistes de la mégavalanche de la Réunion. Le souci est qu’il ne semble pas y avoir de distributeur Rocky Mountain à la Réunion. Si j’ai un souci de fiabilité ou casse, le SAV ne va pas être simple…Ma question est donc de savoir si le Powerplay est fiable et suffisamment costaud pour supporter des pistes exigeantes, cassantes sans avoir de problèmes fréquents?

    1. Dans son comportement, et pour avoir déjà roulé les pistes en question, pas de doute que le vélo soit à propos. En matière de fiabilité et de SAV, on ne peut raisonnablement pas se prononcer au bout de 2 mois d’essai. Cette durée est suffisante pour mener à bien le protocole qui permette de juger de la conception du vélo et du comportement que ça rend sur le terrain, pas de la fiabilité à moyen et long terme.

      1. Merci Antoine pour votre feedback.
        Je viens d’avoir la réponse de Rocky qui confirme l’absence de revendeur à la Réunion et surtout qui m’explique que ce serait la misère à importer : “Unfortunately, we do not have a dealer on Reunion Island. A Powerplay would need to come from a dealer in Europe and the battery would have to be shipped separately from the bike. I had looked into the shipping costs for a customer who wanted to ship his Powerplay to South Africa from Italy and it would have been over $2500 USD to do so and take approximately 50-60 days.”

        La messe est dite…

          1. Ah ben ça c’est sympa comme info Ludo 🙂 J’irai faire un tour alors! Rocky mountain me répondait qu’il n’y avait pas de revendeur à la Réunion.

          2. Sisi je suis en attente aussi du délai pour le rallye édition donc il y en as😉🤙🏻

            Il y en as même en promo
            Pour les 2018 de dispo😉

    1. Ça fait effectivement une différence importante si l’on cherche à comparer 😉 Or, il faut connaitre certains paramètres pour s’assurer que l’on puisse le faire. Il faut connaitre les efforts consentis par le pilote et les modes d’assistance utilisés, entre autres. Raison pour laquelle nous indiquons ici un rythme cardiaque et le principal mode utilisé lors des estimations. D’autres paramètres peuvent aussi entrer en jeu. Dans ces conditions, il est plutôt viable de comparer les autonomies annoncées d’un essai à l’autre sur VTTAE.fr directement.
      Pour le Powerplay, nul doute qu’il puisse parcourir les 2000m de D+ tels que d’autres témoignages ont pu le rapporter. Reste à savoir dans quelles conditions. très certainement la majorité du temps en mode Eco, voir moteur coupé par endroit, comme on nous l’a déjà rapporté 😉

  11. J’en connais un (premier modèle) qui a cassé sa patte de senseur de tension de chaîne (ce qui coupe le fonctionnement du moteur)…
    Est ce que cette faiblesse a été corrigée sur les nouveaux modèles 2019?

    1. Pas précidément. La marque a porté à notre connaissance une modification sur la sortie de chaine du carter Moteur, avec notamment la roulette inférieur, dont l’alignement a été corrigé pour réduire certaines tensions et/ou vibrations. Ces modifications peuvent-elles aussi être à l’origine des phénomènes ayant causé la casse évoquée ? Difficile à affirmer avec certitude, si ce n’est que des observations et des efforts semblent être apporté sur cette zone particulière du vélo.

  12. Bonjour tous,

    Egalement lu l’article avec attention, j’ai pensé faire une petite contrib pour partagé mon expérience du moment.
    Fier possesseur d’un C70 ‘’19 depuis le moi d’août, que dire de cette monture ?
    J’en ai essayé des VTTAE, à tors et à travers, mais j’ai craqué pour celui là !!
    Rocky nous a vraiment gratifié d’un Bike exceptionnel, j’en suis toujours encore bouche B !!
    Après quelques modifs perso, maintenant pour moi le top !!
    Mes évolutions préférées sont le trail engagé, les singles sinueux et de plus en plus de Freeride, ne pas en faire serait dommage vu les perfs de l’assistance, çà grimpe au mur !!!
    Les Randos VTT dans mon coin viennent arrondir le tout.
    Pour le moment je suis à +/- 500 Kil.
    La conduite, en effet comme les dires des testeurs pros, il roule comme mon enduro musculaire, le poids se fait oublié dès qu’il tourne.
    En matière de batterie, petits tours 30-40 km avec 600-800m D+ de toute manière zéro souci !! Pour le moment je suis arrivé à faire 62 Kil avec +/- 1’500m de D+, niveau Batterie rouge certes, mais restait quand même 25/20%…. à voir et tester.
    RAS pour le moment en matière de patte de capteur!! Et pourtant j’y suis pas allé avec la demi-mesure, branches coincées, carter obstrué par feuilles, terre et boue….
    Côté maniabilité, un jouet, je n’aurai jamais pensé çà d’un VTTAE
    Côté stabilité, juste un mot : un Rail !!!
    Petit bémol quand même, on l’entend le Powerplay, mais je travaille après…
    Pour en revenir à mes modifs, j’ai opté pour un poste de pilotage un peu plus ramassé de la maison Renthal, cintre largeur 760mm Rise 30 et une potence de 35mm.
    Les roues d’origine ont été remplacées par des E-Deemax Pro et des pneus en 2.35 pour rendre la conduite et les changements de direction plus vifs !!
    Côté fourche, oui bon, la fourche Fox est top, mais j’ai vraiment poussé le vice *lol*
    Je l’ai également remplacé par une Fox Factory 2019 et greffé un « AWK System » de la maison Chickadeehill. Maintenant c’est mééégaaaaaa… !!!!!
    L’amortisseur va suivre d’ici peu !!

    1. Bjr
      Je confirme super VAE efficace et maniable à souhait.
      Le mode turbo est démoniaque mais use très rapidement la batterie ( tout comme ses concurrents )… par contre en mode ECO on peut tapper les 80km avec 1500D+.

      Seul bémol … L ‘amorto… Seules quelques marques proposent du 210X55 … FOX DHX2 ( plus trop de disponibilités )…Cane creek ( réglages complexes ) … ou OHLINS…de 800 à 900€ !!!….
      Si vous avez des infos à ce sujet je suis preneur

  13. Finalement question pneus sur les VAE, vous préférez une monte en 2.35 ou 2.40 pour l’attaque et la précision ou une monte en 2.80 ou 3.00 pour la motricité et le confort ?
    Merci

    1. ça peut dépendre du diamètre et des conditions, on ne roule pas tous sur les mêmes terrains… Mais globalement, ces derniers temps, sur le terrain sec et rocailleux du quart Sud Est j’ai apprécié les 27.5 pouces en 2.5/2.6 montés sur jantes larges de 35mm. Ça offre globalement le grip des pneus + sans le flou des plus grosses sections.

    1. Les 30mm auraient tendance à arrondir le profil du pneu, abaisser un peu les latéraux par rapport au centre plutôt ? N’est-ce pas ?!

  14. C’est pas facile la vie de vttiste avec toutes ces questions métaphysiques !
    Avec la 30 je pense qu’on a une largeur de jante adaptée au 2.6 et que le pneu va bien travailler et conserver son mordant sur l’angle.
    Avec la 35 le pneu est plus plat et ramène les latéraux vers le centre, ce qui diminue à mon sens l’accroche latérale car ils se retrouvent à la même hauteur que les centraux.
    Ce que tu décris, je le vois plus avec une jante de 25. Bien que les latéraux soient légèrement abaissés par rapport aux centraux arrondis et légèrement surélevés, ils disposeront encore d’une bonne accroche sur l’angle car ils seront inclinés vers l’extérieur.
    Cela dit, je pense que le profil du pneu a son importance et que le phénomène sera atténué avec un pneu doté de hauts crampons latéraux.

    1. Héhé. Je comprends ta logique, mais elle ne me semble pas tenir compte de l’assise des crampons, offerte par la caracasse plus ou moins ronde. Une jante plus large réhausse les latéraux, ce qui fait surtout qu’ils entrent en jeu plus tôt quand on met de l’angle, et qu’à inclinaison égale, ils peuvent être davantage maintenu par leus bases. Là, on est alors plus sur une question d’adaptation aux styles de pilotage de chacun, plutôt que sur des vérités générales 😉

  15. …. Et les bandes anti pincements style huck norris ou autre, ça n’atténue pas le flou des pneus + ?
    Pour l’instant je roule sur des jantes de 25 avec du 2.35 mais j’aimerai bien tester les pneus + pour le confort supplémentaire mais sans trop perdre en précision lors des appuis, vélocité (placement et cabrage du bike) et maniabilité pour tourner court.

    1. Ça dépend desquels. On a fait un comparatif à ce sujet sur Endurotribe. La ligne “Influence” t’en dira plus 😉 > http://www.endurotribe.com/2018/08/comparatif-cushcore-procore-mr-wolf-cie-les-dispositifs-anti-pincement/#ancre5

      Sachant que sur des pneus au format +, il faut soigner le choix du dispositif pour être certain de son efficacité, et que globalement, le volume étant important, l’influence est moins évidente qu’avec des pneus “normaux”. À mon sens, les derniers pneus en sections de 2.5 Wide Trail chez Maxxis ou 2.6 chez Schwalbe peuvent répondre à tes attentes.

  16. Bonjour’
    Voici 3 mois que j’ai commandé la batterie supplémentaire d’~300Watts pour pour mon plwerplay 70 et toujours sans nouvelle !
    Avez-vous des infos
    Merci
    Bernard

  17. Bonjour,
    Merci Antoine, pour cet article détaillé.
    Il manque une précision quand aux réglages des amortisseurs et de la fourche.
    Pourriez vous indiquer pour quel poids de pilote vous préconisez ces réglages, et avec quelle pression sont-ils gonflés ?
    En effet les réglages de Rebound dépendent fortement de ces paramètres.
    Et pour comprendre vos réglages ces informations sont primordiales.

  18. Bonjour à toutes et tous
    J’ai lu l’essai de cet EVTT et je tenais à remercier les testeurs pour leur travail, ainsi que les quelques possesseurs qui font ici des retours fort instructifs.
    A présent voilà ce qui m amène parmi vous.
    Je souhaite acquérir un VTTAE d’ici peu.
    Je roule et habite dans les Alpes, près de Chamonix.
    Actuellement je possède un Yéti SB 5.5 qui me satisfait à 100/100…… Mais des problèmes de santé me force à devoir abandonner une pratique musculaire au profit de l’électrique.
    Mes sorties vont de 800/1000 m de Déniv pour 15 à 20 kms, pour les plus courtes, à 1500 / 2000 pour les randos de 6h et 30 / 35 kms.
    Quelques fois dans l’année j effectue des grosses sorties de 45 / 50 kms pour 3000 M.
    Tout ceci en montagne (entre 1000 et 2600 mètres de déniv).
    A savoir franchissements de cols alpin ( col d anterne, salenton, brévent……)
    La pratique ce fait donc , en montée, sur du sentier 4×4 assez pentu ( exemple: réserve naturelle de passy, dans les Fiz) , puis , à partir du refuge de Moede d’Anterne, par ex, des singles qui peuvent être assez techniques.
    Pour les descentes, même topo, sachant que le yéti, malgré ses roues de 29 est à l’aise à la montée comme à la descente.
    J’hésite entre deux modèles, le rocky mountain powerplay C70 et le Mérida E one Sixty 900.
    Mon hésitation ne provient pas de la différence d ‘équipement, mais plutôt de savoir lequel sera plus approprié à ma pratique.
    A savoir, je cherche un vélo qui monte bien, vu les dénivelés important à gérer, et qui soit ludique dans les descentes, pour des journées complètent de VTT.
    L’avantage du Mérida résidera dans sa batterie amovible, peut être sa géométrie moins extrême ( je pense aux bases plus longues qui apporteront un comportement peut être plus sain en montée.)
    Question fiabilité , une technologie maison pour le Rocky VS shimano, réputé fiable et au détaillants plus important?
    Donc, l’ultime question serait, le rocky monte t il bien sur de longues ascensions, n’est il pas pénalisant sur ce point.
    Merci pour vos réponses et bon ride

    1. Bonjour, et merci pour ce retour très positif 😉 Ce coup-ci, je conseillerais le Merida E one Sixty. Nadine Sapin, chez nous, a eu l’occasion de l’essayer, et je viens de lire son compte-rendu d’essai à paraitre prochainement. Le vélo en lui-même me semble à propos, et procurer des sensations de pilotage à la hauteur des lieux.
      Surtout, je pense que les dénivelés et pentes mises en jeu dans votre pratique nécessiteront, par moment, l’usage d’une seconde batterie. Je ne saurais dire où va se situer la limite : elle dépend du gabarit, de la température, de la manière de pédaler, etc… Mais il me semble certain que le cas de figure va se présenter. Et dans ce cas, la batterie externe du Merida est l’atout qui “tue le match” 😉
      D’autant plus qu’elle n’a pas la seule qualité d’être externe : c’est aussi la 500Wh la plus compact du marché. Je sais par expérience qu’elle rentre dans les plus petits sacs à dos, et qu’elle s’y fait oublier. Je l’ai régulièrement vue prendre place dans un Camelbak Skyline LR 10 avec satisfaction, c’est pour dire 😉

  19. Bonjour Antoine
    Un grand merci pour votre réponse argumentée. Mon choix premier fut pour le mérida.
    Meilleur marché, et, comme vous l avez souligné, une batterie externe bien plus pratique à l usage.
    Ayant ouï dire qu une batterie complémentaire allait être commercialisée, je me suis laissé tenter par le rocky, après mure réflexion.
    Malheureusement j ai lu vos conseils alors que je venais de réserver celui ci, en stock dans le magasin près de chez moi.
    A présent j espère ne pas regretter mon choix.
    Le mieux aurait été de les tester.
    Au pire le shop vendeur fait également mérida, donc je pense pouvoir tout de même changer d avis.
    Ce qui m a fait pencher vers le canadien, c est son côté ludique, joueur, le fait qu il possède un triangle avant en carbone et des pneus qui ne sont pas au format plus.
    Au plaisir de rencontrer la communauté de vttae.fr sur nos beaux chemins alpins, autour de Chamonix.
    Amicalement Jérémy

  20. Propriétaire depuis 3 semaines du powerplay rally 2020, je p vous dire qu’il est extrêmement silencieux hormis le bruit de roulement de la chaîne sur les galets. Cependant il y a une chose importante à savoir, c est le nettoyage à chaque sortie des galets ! Ça signifie d’enlever les 3 vis du carter de protection et de nettoyer les galets et la chaînes. Perso ça me gonfle …. ça rajoute 15/20 Minutes de plus au nettoyage. Un deuxième détail important, la tige de la selle télescopique est longue donc même en la mettant en butée du cadre pour un taille M et moi 1m68 je suis très juste… et bien pensée que c est un cadre carbone donc impossible de le pincer avec un pied d atelier et très limité pour le pincer sur le tube d une selle télescopique. Peut être de détails pour certain mais pour moi tout ça reste à prendre en considération. Autres, si vous avez des infos pour un nettoyage sans eau je suis preneur. Merci Antoine pour vos précisions sur chaque test et vos articles.

    1. Bonjour Christophe,

      merci pour ces retours. Ce vélo taille un peut petit par rapport à la concurrence, je comprend donc que vous soyez bien sur une taille M, alors que pour &m68 chez certains concurrents, la taille S aurait pû être conseillée… C’est aussi ce qui explique la remarque sur la tige de selle. Connaissez-vous votre entrejambe/hauteur de selle ? Cette information peut être utile à d’autres 😉
      En matière de nettoyage sans eau, Nadine Sapin a justement essayé des produits Muc-Off qui s’y destinent : https://vttae.fr/test-nettoyants-et-lubrifiants-muc-off-ebike/

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