On a fait la Rando Roc Électrique du Roc d’Azur…

Le Roc d’Azur fait partie des moments incontournables de la saison VTT. C’est la grand messe du vélo tout terrain. L’événement est devenu un pèlerinage pour les plus passionnés, une bonne entrée en matière pour les autres. Salon, animations et parcours y sont orchestrés par ASO, société par ailleurs organisatrice du… Tour de France !

Le VTT à assistance électrique suit une progression remarquée au sein du marché concerné par l’événement. Il a donc, depuis 2014, sa place parmi les épreuves au programme. En quoi consiste-t-elle ? VTTAE.fr y était, et l’a vécu. Voici la Rando Roc Electrique 2016, vue de l’intérieur…

Temps de lecture estimé : 4 minutes

 

 

Le parcours, en une question…

À ses débuts en 2014, la Rando Roc Électrique proposait 20 petits kilomètres. Depuis 2015, sur le papier, elle annonce 52km, pour 1100m de dénivelé positif. Sur le terrain, elle en fait 48 au compteur, pour le même dénivelé.

Dans tous les cas, depuis que la distance a significativement évolué, une question occupe les esprits sur la ligne de départ : ma batterie suffira-t-elle à couvrir la distance ? En un sens, il y a de quoi se la poser. En fonction des modes d’assistance utilisés, il n’est pas impossible de finir à la force des mollets, uniquement.

On l’a donc constaté chez certains, partis un peu vite. Raisonnablement, les modes Eco et Tour des motorisations Bosch que l’on a utilisé permettent de réaliser l’ensemble du parcours, avec quelques pointes “Sport et Turbo” en fonction des vélos utilisés : Haibike XDuro FullSeven Carbon 8.0 & Lapierre Overvolt AM 500+ dans notre cas.

 

 

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Et moultes réponses

De quoi achever le parcours en un peu mois de 2h30, si l’on déduit les pauses photos nécessaires à l’illustration de cet article… Et voir qu’en matière de VTTAE, chacun a sa manière d’aborder la chose.

On passera notamment sur l’évidente “non conformité” de certaines montures (débridées). Lancées à pleine vitesse, sur les premières portions roulantes du circuit, allègrement 15km/h plus rapides… Alors que l’on pédale déjà au delà de l’assistance, à près de 28km/h sur le Haibike XDuro FullSeven Carbon 8.0 particulièrement affûté !

Selle basse, pieds en canard, sac à dos visiblement chargé d’une seconde batterie… Une performance bio-mécaniquement illogique… À moins que certains profils atypiques soient clairement passés à côté de carrières sportives brillantes..!

 

 

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C’est bien connu…

Dommage, puisque qu’en un sens, de tels comportements participent sans nul doute à une certaine perception du VTTAE par son environnement. C’est ce qui nous a été donné de constater, par endroit, sur cette Rando Roc Électrique 2016, rejoignant inexorablement d’autres épreuves sur certains secteurs.

L’occasion de constater qu’en fonction des comportements, il n’est pas toujours évident de cohabiter sur les sentiers. Un peu comme sur les routes, un jour de grand départ, on voit de tout. Sans jeter la pierre à qui que ce soit hormis les contrevenants, une chose est sûre : on ne s’inscrit pas au Roc d’Azur pour vivre pareille expérience à VTT…

 

 

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Pour la beauté…

D’autant que par ailleurs, le massif des Petites Maures parcouru en long, large et travers, offre des secteurs plaisants à parcourir. Si la première partie du parcours, jusqu’au premier ravitaillement, n’offre pas un terrain particulièrement attrayant, il en est tout autre ensuite.

Sentiers ludiques, parfois techniques, belles portions où mettre les avantages de l’assistance à profit en matière de franchissement et/ou d’adhérence au sol, choix de trajectoires multiples… Le tout, entrecoupé de points de vue imprenables sur les collines, la plaine de Fréjus et l’Estérel, en fond, qui se jette dans la mer…

Du second ravitaillement, non loin du col du Bougnon, jusqu’à la plage de Saint Aigulf, après le mythique Sentier des Douaniers, cette Rando Roc Électrique permet de visiter parmi les plus emblématiques secteurs qui ont fait la renommée du Roc d’Azur depuis plus de 20 ans. On vous les recommande !

 

 

…du geste !

Et surtout, de mettre à profit l’assistance électrique. Pour atteindre et franchir les lignes de crête au dessus des Issambres, et leur successions de passages techniques, aussi bien à la montée qu’à la descente. Un régal à enchaîner à rythme presque constant, fluide et sans temps mort.

Puis, une multitude de petits franchissements que seuls les aménagements du Roc d’Azur nous réservent : pontons, passerelles et escaliers que l’on n’oserait pas gravir tels les champions, sans l’aide de nos motorisations.

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Ou encore le sable et la plage de Saint Aigulf, où les ornières et le comportement des vélos en pareilles circonstances, rappellent certaines sensations vécues… Sur les névés de neige de la Megavalanche de l’Alpe d’Huez, pour les plus téméraires d’entre nous.

 

 

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À l’avenir…

On en comptait d’ailleurs une petite douzaine à vue d’oeil (de ces téméraires rompus à la compétition) parmi les 150 participants de cette Rando Roc Électrique 2016. Un chiffre presque anecdotique si l’on réalise qu’il s’agit déjà d”à peine 1% des 20 000 participants que l’événement rassemble.

Une chose est sûre, à la lecture de ces chiffres, les participants de cette Rando Roc Électrique ont tous quelque chose de pionniers du genre. Et en un sens, un statut responsable et promoteur de la pratique VTTAE… Qu’on le veuille ou non !

Souhaitons donc, sur la base de nos comportements courtois et responsables, qu’ici, comme ailleurs, l’épreuve ait le temps de grandir, et de s’insérer au programme de la grand messe du VTT qu’est le Roc d’Azur…

Rédacteur
    1. Sur certaines motorisations (comme Bosch), il existe des kits “non officiels” pour débrider de différentes manières (au niveau du capteur aimant, au niveau du moteur…) la coupure de l’assistance de 25 à 45km/h (norme que l’on retrouve sur les speedbikes, principalement urbains). Aucun intérêt pour du pur VTT, et encore moins en terme d’autonomie.

      Cela pourrait éventuellement avoir un intérêt en usage mix si on utilise son VTTAE en vélo taff. Mais ce genre d’installation est illégale et annule la garantie et l’homologation du vélo, celle du moteur (ça se repère aisément en diagnostic magasin), et interdit donc de rouler sur voies publiques, pistes cyclables…

  1. Le plus gros problème reste cette limitation européenne à la con à 25km/h. On y arrive très facilement et c’est généralement un bon rythme de croisière sur du plat, et avec cette limitation, c’est tout le temps ON/OFF/ON/OFF au niveau de l’assistance et je trouve que c’est super chiant!
    Perso j’ai acheté un kit pour débrider (montage sur le capteur donc ultra facile à monter/démonter) juste à cause de ça. J’en ai rien à faire de la vitesse maxi et ça serait totalement stupide de débrider pour cette raison.
    Si on pouvait avoir une limitation rien qu’à 30km/h, pas plus, je vendrais mon débrideur immédiatement!

  2. Je crois que pour l’avenir de notre pratique, il faut accepter le petit inconvénient qu’est la coupure à 25. En vrai terrain VTT, à part sur les bouts droits à plat, on n’est pas énormément pénalisé, et même avec un Bosch on arrive à rouler au delà de la limite pour “amortir” la perte d’assistance. A ce sujet, le nouveau mode EMTB du Bosch permet d’avoir une coupure plus douce et moins intrusive, celle qui donnait l’effet “j’ai jeté l’ancre” ! Dans tous les cas monter à 15km/h au lieu de 8 en montagne, ça permet de faire deux fois plus de choses et de s’amuser en montée technique, prenons du recul et acceptons une toute petite limitation pour une grande liberté et surtout le respect des autres pratiquants. Alors soyons responsables et ne cèdont pas aux sirènes du toujours plus, c’est déjà le top aujourdh’ui à plus de 50 ans de pouvoir faire 60 kms et 2500 D+ en 3h30 (avec 2 batteries) et 5 ou 6 spéciales d’enduro enchaînées, inimaginable pour moi il y a 20 ans même avec une condition physique au top. Prenons les devants en montrant que nous sommes clairvoyants et que nous ne pouvons maîtriser les envies de certains qui conduisent à des façons de rider irresponsables qui nous amènent droit dans le mur et en conflit avec les VTT non assistés alors que l’on partage et entretien les mêmes sentiers. Nous ne sommes pas des motos, c’est bien de le dire mais le mieux c’est d’abord de le montrer en ne débridant pas et en étant tolérant et patients avec ceux qui roulent moins vite en montée, c’est la base du respect et des principes qui nous permettront d’exister et de continuer à rouler libre.

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